Pour ce voyage, ne parlant que français et anglais, j'ai fait appel aux services de Delphine Fitoussi, de l'agence La route du Japon de Vincennes ( que l'on trouve aussi sous le nom Exotic Voyage ). J'avais donc pu prendre en avance mes réservations pour la plupart des activités et des lieux culturels. Si cela vous intéresse cette agence est de très bons conseils, très à l'écoute, elle permet de créer son trajet sur mesure, sans avoir à se demander où vous dormirez le soir (les japonais ne voit pas d'un bon œil l'improvisation et les auberges s'avèrent souvent complètes des mois à l'avance).
En parlant d'auberges, Utano Youth Hostel, la mienne était vraiment chouette, très propre, incluant un petit dej' délicieux et proposant plein d'activités. Son must : un bain ( sento ) dans les locaux. Le seul bémol fut son adresse, assez excentrée du centre-ville mais pas dérangeant pour un séjour d'une semaine. Leur site > ici



Kyoto. Imagine une ville faisant quasiment 8 fois Paris et accueillant plus de 1600 temples bouddhistes, 400 sanctuaires shintoïstes et 17 sites inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Épargnée par la seconde Guerre Mondiale, elle abrite une grande partie des plus anciens monuments japonais ( beaucoup ayant été reconstruits après la guerre ).
Prépare tes chaussures et ta boussole ; il y a là de quoi remonter le temps et randonner jusqu'à plus soif !
Il faut savoir que la ville est un mélange de quartiers plus urbains, d'immenses parcs et complexes de temples.
Me baladant essentiellement à pieds, j'ai donc préféré les zones piétonnes et plus agréable à la marche. Mes photos ne sont donc pas représentatives de la partie plus active et moderne. Si tu cherches du béton, des bars et de grandes enseignes ne t'inquiète pas tu y trouveras aussi ton bonheur.

Dans les
oreilles
Joe Hisaishi – Kiki’s delivery service – A message left in lipstick


La ville étant très touristique, je partais tous les matins assez tôt afin de faire les ouvertures des lieux les plus prisés ( notamment s'ils sont assez excentrés comme le sanctuaire de Fushimi Inarii ).
Note : j'indique les prix dans la devise du lieu, 1 euro équivaut à environ 130 yens.
A ne pas louper :
- Kinkaku-Ji, le pavillon d'or ( bon courage pour éviter les foules ) - entrée 400 yens
- Ginkaku-Ji, le pavillon d'agent ( à l'ouverture les jardins sont quasi vide ^^ ) - entrée 500 yens
- le chemin de la philosophie qui longe les complexes de temples de l'Est
- Kiyomizu-dera, le grand temple de l'eau - entrée 300 yens ( rajoute 100 yens pour descendre dans le ventre du temple )
- la bambouseraie d'Arashiyama ( c'est la plus connue mais il en existe plusieurs autour de la ville )
- Fushimi Inari Taisha, le sanctuaire des renards - entrée gratuite
Pour le reste je me laissais guider 🙂
Kyoto est un plaisir à arpenter et réserve de nombreuses surprises ( petits temples cachés, ruisseaux, cimetière, Torii impressionnants et belles rencontres ).




A lire sur
la route
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Petit éloge de l'errance - Akira Mizubayashi
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Destinataires non communiqués - Grégoire Kocjan
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Le bouddha blanc - Hitonari Tsuji





Si tu as plus de temps il reste plein de trésors ( la liste serait sans fin, j'ai donné mes préférés ) :
- Higashi Hongan-Ji ( temple faisant parti des plus grandes constructions en bois du monde ) - entrée gratuite
- le vent dans les porches en tissus
- Outen-mon, la porte de Heian Jingu Shrine ( qui est aussi magnifique ) - entrée gratuite pour la visite de l’enceinte, 600 yens pour le jardin
- le torii géant ( 25 mètres) de Heian Jingu
- Shinshôgokuraku-Ji ( temple aussi appelé Shinnyo-dô )
- juste se balader la nuit, la ville change de visage
- la boutique fantastique de Maiko Antique sous le quartier de Gion ( leur site )
- la gare, un vrai labyrinthe !!
- pas très loin en train, l'ancienne cité de Nara ( et ses biches ! ) abritant le plus grand bouddha couvert du Japon

J'ai eu l'occasion de participer à deux cours particuliers à Wak-Kan, organisés par des professeurs japonais. L'un sur comment porter le kimono et l'autre sur la cérémonie du thé. Deux expériences magnifiques et formatrices sur la culture japonaise traditionnelle. Si tu veux plus d'infos : leur lien
Malgré l'impressionnant harnachement, le tout est vraiment moelleux et confortable. J'aurai le droit à une séance photo sous le sourire enfantin de ma guide. Je me prends au jeu et la suis même, getas aux pieds jusqu'au temple d'à côté. Ombrelle et éventail. Note : les motifs des tissus portés changent en fonction du statut social et marital et de l'occasion.
Ma maîtresse de cérémonie est issue de plusieurs générations de préparatrice de thé traditionnel.
La salle de réception est une petite pièce ou chaque tatami à sa fonction. L'un sera la table des invités, l'autres des hôtes et le coin préparations et le dernier le chemin des serviteurs. Plus il y a de castes plus il y aura de tatami. Chaque geste est précis et étudié, il me faut apprendre les différents saluts et modes de prosternation avant de goûter au breuvage.
Pour l'histoire -et si j'ai tout bien compris- le thé fut ramené de Chine par un moine bouddhiste et vendu comme élixir de jeunesse en poudre. Devenu très populaire, les Samouraïs se l'approprièrent et développèrent la cérémonie du thé vert Matcha (déjà existante auprès des maîtres de thé) en un instant de spiritualité, de respect et d’harmonie. A l'époque les femmes étaient interdites lors de ces regroupements, ce n'est que plus tard qu'elles rejoignirent le mobilier vanté et exposé durant ce cérémonial. Leur grâce et leur obéissance aux règles strictes du thé en faisait de magnifiques accessoires au même ordre que la vaisselle artisanale et le linge de maison.



Dans les
oreilles
Kodo – Blessing of the Earth (Japanese taiko drums)




L'aube me porte jusqu'à Fushimi Inari, le temple des renards et des innombrables Torii ( arches orange gravées pour éloigner le malheur ). Les regards espiègles et carnassiers des statues guettent les hordes d'étrangers en souriant d'avance devant la randonnée surprise qui les attend.
Grimper sous les Torii n'est pas mince besogne. Passé les premières portes, la piste se poursuit sur plusieurs kilomètres à flanc de montagne. Le mont Inari culmine à 223 mètres, le chemin serpentant tout en petits escaliers. J'abandonne au 2ème palier ( 4 ou 5 devaient suivre ).
Pense à prendre de bonne chaussures et de l'eau !

Profite du lever de soleil pour aller sur les rives d'Arashiyama. Si la bambouseraie est impressionnante, elle est aussi peu étendue. Heureusement le coin regorge de petits temples, et d'un pont impressionnant sous lequel passe les barques des pécheurs. Voyage dans le temps assuré.


Dans les
oreilles
Daniel Vangarde – Yamasuki – Yama Yama


Le trajet Kyoto > Nara dure environ 1h/1h30 et coûte autour de 6 euros.
La ville de Nara, au même titre que Kyoto mais sur une plus courte durée, fut une des anciennes capitales du Japon et abrite ( en plus de centaines de biches sauvages ), le plus grand bouddha sous toit du Japon.
Dommage pour moi, ce fût un jour de pluie. Je me réfugie donc au restaurant 😉
Par beau temps la ville présente de nombreuses petites boutiques, des marchés et une ribambelle de temples, et mausolées où l'on peut entre autre nourrir les biches de la préfecture. D'ailleurs, concernant la pluie, pense à regarder à l'entrée des auberges de jeunesses ou des supérettes, il y a souvent un pot à parapluie cherchant acquéreur. Le parapluie voyageur est courant dans le pays et ça peut sauver plus d'une journée ^^


